Edito Newsletter n° 13 • La toxicité du bisphénol à faible dose enfin reconnue
A sa création, le 3 Mars 2009, le RES avait annoncé que sa première campagne porterait sur le BPA car cette molécule était
emblématique des enjeux autour de la question des perturbateurs endocriniens, et plus largement de la nécessité de mettre la question environnement santé au cœur des politiques de santé et
d’environnement.
Une veille scientifique a donc été organisée à partir de Mai 2009, dont les résultats ont été envoyés tous les 3 mois aux
Ministres de la Santé et de l’Ecologie, ainsi qu’à la direction de l’AFSSA, (devenue ensuite ANSES), puis aux responsables des groupes politiques des 2 assemblées. Cette veille a révélé que
l’écrasante majorité des publications scientifiques sur les 2 ans (150 sur 158) concluait à un impact sanitaire du BPA, notamment à des doses très inférieures à la Dose Journalière Admissible
préconisée par l’AFSSA et l’agence européenne l’EFSA. Malgré l’évidence scientifique, les 2 agences ont continué à défendre la position de l’industrie chimique qui consistait à écarter 95% de
la littérature pour ne retenir que les études faites selon un protocole obsolète (dit des « Bonnes Pratiques de Laboratoire »), qui ne permet pas de voir les effets à faible dose. Ceux-ci
étaient donc purement et simplement niés.
Cette fiction vient aujourd’hui de céder. L’ANSES a publié un rapport qui prend en compte l’ensemble de la littérature
scientifique et aboutit donc aux conclusions que défendait le RES depuis le début, à savoir que la DJA actuelle n’est pas protectrice et qu’il est urgent d’agir pour éviter la contamination
de la population la plus sensible, qui est celle des nourrissons. Cette expertise reconnaît le changement de paradigme des perturbateurs endocriniens, sujet qui avait fait l’objet du colloque
organisé par le RES à l’invitation des députés Gérard Bapt (PS) et Bérengère Polletti (UMP) le 14 septembre 2010 à l’Assemblée Nationale et dont les résultats sont aujourd’hui
disponibles.
Fort heureusement, les parlementaires n’ont pas attendu pour prendre des décisions pour protéger la population : une
première loi interdisant les biberons au BPA a été votée en juin 2010, à l’initiative du sénateur radical Yvon Colin, puis une autre loi à l’initiative du député Nouveau Centre Yvan Lachaud,
interdisant 3 groupes de PE. Dernière décision en date, la Commission des Affaires Sociales a voté la proposition de loi du député Gérard Bapt interdisant l’utilisation du BPA dans les
contenants alimentaires. Gérard Bapt avait été le premier maire à interdire les biberons dans sa commune et d’autres mairies, à la suite de celle de Paris dès Mars 2009, avaient pris la
décision de les retirer des crèches.
Le RES se réjouit de cette évolution qui traduit la prise de conscience de l’enjeu des perturbateurs endocriniens. Ce
mouvement ne doit pas s’arrêter. D’autres facteurs de risque sont aujourd’hui bien identifiés qui justifient de prendre des mesures réglementaires, notamment l’aspartame, le mercure dentaire,
le perchloréthylène dans les pressings ou les pesticides. D’autres maladies sont encore largement ignorées comme les maladies de l’hypersensibilité ou neurodéveloppementales. Ce sont les
sujets qui vont être portés par le RES et ses organisations dans les mois à venir.
C’est une mutation de notre façon de produire et de consommer qui est en jeu. Ce sera au cœur du colloque sur la Chimie
Saine que le RES organisera à Lyon en septembre 2012. Il y a urgence car l’épidémie de maladies chroniques impacte la quasi-totalité de la planète, comme la récente conférence des Nations
Unies à New York vient de le rappeler et agir sur les causes identifiées, notamment chimiques, est la seule façon de la faire reculer.
A sa création, le 3 Mars 2009, le RES avait annoncé que sa première campagne porterait sur le BPA car cette molécule était
emblématique des enjeux autour de la question des perturbateurs endocriniens, et plus largement de la nécessité de mettre la question environnement santé au cœur des politiques de santé et
d’environnement.
Une veille scientifique a donc été organisée à partir de Mai 2009, dont les résultats ont été envoyés tous les 3 mois aux
Ministres de la Santé et de l’Ecologie, ainsi qu’à la direction de l’AFSSA, (devenue ensuite ANSES), puis aux responsables des groupes politiques des 2 assemblées. Cette veille a révélé que
l’écrasante majorité des publications scientifiques sur les 2 ans (150 sur 158) concluait à un impact sanitaire du BPA, notamment à des doses très inférieures à la Dose Journalière Admissible
préconisée par l’AFSSA et l’agence européenne l’EFSA. Malgré l’évidence scientifique, les 2 agences ont continué à défendre la position de l’industrie chimique qui consistait à écarter 95% de
la littérature pour ne retenir que les études faites selon un protocole obsolète (dit des « Bonnes Pratiques de Laboratoire »), qui ne permet pas de voir les effets à faible dose. Ceux-ci
étaient donc purement et simplement niés.
Cette fiction vient aujourd’hui de céder. L’ANSES a publié un rapport qui prend en compte l’ensemble de la littérature
scientifique et aboutit donc aux conclusions que défendait le RES depuis le début, à savoir que la DJA actuelle n’est pas protectrice et qu’il est urgent d’agir pour éviter la contamination
de la population la plus sensible, qui est celle des nourrissons. Cette expertise reconnaît le changement de paradigme des perturbateurs endocriniens, sujet qui avait fait l’objet du colloque
organisé par le RES à l’invitation des députés Gérard Bapt (PS) et Bérengère Polletti (UMP) le 14 septembre 2010 à l’Assemblée Nationale et dont les résultats sont aujourd’hui
disponibles.
Fort heureusement, les parlementaires n’ont pas attendu pour prendre des décisions pour protéger la population : une
première loi interdisant les biberons au BPA a été votée en juin 2010, à l’initiative du sénateur radical Yvon Colin, puis une autre loi à l’initiative du député Nouveau Centre Yvan Lachaud,
interdisant 3 groupes de PE. Dernière décision en date, la Commission des Affaires Sociales a voté la proposition de loi du député Gérard Bapt interdisant l’utilisation du BPA dans les
contenants alimentaires. Gérard Bapt avait été le premier maire à interdire les biberons dans sa commune et d’autres mairies, à la suite de celle de Paris dès Mars 2009, avaient pris la
décision de les retirer des crèches.
Le RES se réjouit de cette évolution qui traduit la prise de conscience de l’enjeu des perturbateurs endocriniens. Ce
mouvement ne doit pas s’arrêter. D’autres facteurs de risque sont aujourd’hui bien identifiés qui justifient de prendre des mesures réglementaires, notamment l’aspartame, le mercure dentaire,
le perchloréthylène dans les pressings ou les pesticides. D’autres maladies sont encore largement ignorées comme les maladies de l’hypersensibilité ou neurodéveloppementales. Ce sont les
sujets qui vont être portés par le RES et ses organisations dans les mois à venir.
C’est une mutation de notre façon de produire et de consommer qui est en jeu. Ce sera au cœur du colloque sur la
Chimie Saine que le RES organisera à Lyon en septembre 2012. Il y a urgence car l’épidémie de maladies chroniques impacte la quasi-totalité de la planète, comme la récente conférence des
Nations Unies à New York vient de le rappeler et agir sur les causes identifiées, notamment chimiques, est la seule façon de la faire reculer.
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