L'Atelier de la mémoire de Sylvie Simon  (1927/2013)

L'Atelier de la mémoire de Sylvie Simon (1927/2013)

Révéler la désinformation et les mensonges en matière de santé et d'environnement et éveiller les consciences


Nadine Morano et Georges Fenech favorables à des méthodes nazies ?

Publié par Sylvie Simon sur 21 Octobre 2011, 14:30pm

Catégories : #Société - Corruption - Dérives- Scandales Sanitaires

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Attention : Big Brother nous surveille

Le 4 octobre 2011, L’Est Republicain.fr publiait une interview de Nadine Morano à l’occasion des assises de la formation professionnelle continue qu’elle lançait à Paris. Elle évoquait alors la lutte contre les dérives sectaires et déclarait que des contrôles effectués par les services de l’État avaient permis de déceler des dérives sectaires dans le système de la formation continue.

« Sur 3 000 organismes contrôlés, 1 800 proposaient des formations de type comportemental laissant apparaître une approche relevant d’une dérive sectaire. Leur présentation entretient un flou artistique très éloigné de la clarté et de la rigueur que l’on est en droit d’attendre. Quand il est question d’hypnose, de massage, de résilience, est-ce que cela s’inscrit vraiment dans les objectifs d’une formation professionnelle ? Ce n’est pas par hasard que j’ai invité aux assises Georges Fenech, qui dirige la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) ». 

AFP PHOTO FRANCOIS GUILLOT

1-sectes-rapport-assemblee-fenech 222Et sur les seuls dires de cet individu, au mépris le plus absolu des déclarations des psychologues, sociologues, juristes, et politologues, spécialistes de ces questions, elle compte demander aux directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi d’intensifier les contrôles des organismes selon une feuille de route très précise qui leur sera adressée car « On ne peut laisser se développer les dérives qui ont été décelées. »

Madame Morano ignore-t-elle que ces « dérives » ont été décelé par un individu qui a longtemps prétendu que 80 000 enfants étaient en danger dans les sectes en France, alors qu’il n’a pu trouver lui-même que huit cas seulement qualifiés de suspects au cours de sa carrière de dénonciateur et que les chiffres des différents ministères montraient 2 cas de maltraitance légère reliés à une dérive sectaire, dans l'ensemble du pays ?

4691599289_b00ebd64b2.jpgComment un ministre digne de ce nom, peut-il ajouter foi  aux déclarations d’un personnage adepte de la peine de mort, et qui n’a « rien contre les marchands d'armes français » quand on parle de centaines de milliers d'enfants morts sur des mines antipersonnel vendues à l'Angola et réputé pour ses opinions fanatiques sur des sujets qu’il ignore totalement, particulièrement la santé des citoyens, l’alimentation (partisan des OGM) ou l’enseignement à l’école ? Un homme partisan de la « tolérance zéro », alors qu’il a été reconnu coupable d’« injures publiques raciales », que le Conseil Constitutionnel l’a déclaré « inéligible pour une durée d'un an en mars 2008 », qui a été mis en examen pour « recel d'abus de biens sociaux »,  et qui, alors qu’il était Juge en 1992, a rendu un non-lieu dans l’affaire de l’assassinat du juge Renaud, affaire qui, ainsi, ne sera jamais résolue car elle est aujourd'hui prescrite.

Il n’est pas inutile de rappeler que Georges Fenech fut celui qui, le 10 janvier 2007 à l’Assemblée Nationale, défendit l’amendement 139 relatif aux obligations vaccinales devant la commission des lois, contre l’avis du président de cette dernière et l’avis du gouvernement : « Les vaccinations sont obligatoires, mais, suivant la vaccination, les pénalités ne sont pas les mêmes. Nous proposons de frapper des mêmes pénalités tous les refus de vaccination, c’est-à-dire six mois d’emprisonnement et 3 750 euros d’amende.

3987499126_009bdcb63a.jpgEn outre, cet homme, protégé et payé par le gouvernement Fillon, a toujours eu des relations fort douteuses tels Jean-Claude Pfeffer - qui a été condamné pour avoir encaissé sur son compte personnel les droits d’inscription d’une étudiante vietnamienne en 2000, soit un peu plus de 5000 euros, alors qu’il était maitre de conférences à l'université Lyon III - ou Charles Debbasch, condamné en 2005 à deux ans de prison pour malversations financières ou le juge Jean-Louis Voirain, condamné en 2008 pour « blanchiment aggravé, recel de fonds provenant d’abus de biens sociaux et détournements d’actifs, corruption et trafic d’influence passifs », ou encore Pierre Falcone, condamné à 6 ans de prison dans l'affaire de l'Angolagate. Ajoutons à cette liste le chanteur Jean-Luc Lahaye, qui l’a accompagné pendant toute sa campagne aux législatives de 2001, condamné le 8 janvier 2007 pour atteinte sexuelle sur mineure de moins de 15 ans lors d'un procès à huis clos au tribunal correctionnel de Paris.

Comment notre gouvernement peut-il faire confiance à un individu qui ferme les yeux sur les exactions de ses amis, qui est impliqué dans des affaires avec des dictateurs corrompus, dont Omar Bongo et Ben Ali, qui a touche de l'argent de la part d'un trafiquant d'armes et qui prétend sauver les enfants français des « dérives sectaires » alors que certains de « ses amis » sont responsables de la morts de milliers d’enfants africains ? 

320718785_ebbe97f3da.jpgMalgré ces considérations, la Miviludes, qui s’est déjà arrogée des droits anticonstitutionnels en opposition aux principes d’une démocratie et des libertés fondamentales, pourra désormais impunément pousser plus loin encore ses mensonges et sa campagne diffamatoire.

En effet, le CICNS (Centre d'Information et de Conseil des Nouvelles Spiritualités) a découvert qu’à l’occasion d’une  proposition de loi UMP dite « de simplification du droit des entreprises », un amendement de Philippe Vuilque - député PS, militant notoire contre les minorités spirituelle - a été adopté stipulant que les membres de la Mission interministérielle de lutte et de vigilance contre les dérives sectaires  « ne peuvent être recherchés, poursuivis, arrêtés, détenus ou jugés en raison des opinions qu’ils émettent dans le rapport annuel ». Ce qui leur permet de continuer à dire n’importe quoi et accuser n’importe qui tout à fait impunément. Le CICNS suggère à tous ceux qui veulent s’opposer à cette nouvelle dérive totalitaire de notre pays d'écrire aux sénateurs, par courrier postal ou par email, dernier barrage possible contre l’adoption de cet amendement abusif.

3699144951_ff549dbca4.jpgPendant ce temps, l'Université Paris-Descartes s'interroge sur l'opportunité de créer un diplôme de spécialisation sur les dérives sectaires à destination des personnels de la santé, de la justice et des travailleurs sociaux. « Il n'est pas étonnant qu'un sujet appartenant à la pensée unique française fasse l'objet d'une désinformation généralisée depuis trente ans, mais que l'Université n'ait pas d'emblée rejeté cette proposition aberrante laisse pantois », a déclaré le CICNS qui souhaite que l'Université Paris-Descartes ne devienne pas une annexe de la Miviludes.

 

Il reste à espérer que le Conseil d'Administration de l'Université saura faire preuve de la lucidité nécessaire pour refuser la création de ce diplôme.

Nos principaux partenaires européens ne se gênent pas pour fustiger la  politique française en la matière et nos violations des droites de l’homme. Nos principaux acteurs sociaux qui soutiennent sans discernement la politique antisectes française devraient se poser des questions sur le président d’une commission mandée par le gouvernement qu’on retrouve régulièrement sous les projecteurs dans le cadre d’affaires scandaleuses et condamnables.

3886075331_9589999012.jpgToutefois, dans ce dossier, il faut rendre justice à Michèle Alliot-Marie. Alors qu’elle était ministre de l'Intérieur, elle a remis en question l'existence même de cette mission affirmant qu’il faut « assurer la liberté de croyances de tous », et que « ce n'est pas à la Miviludes de définir une politique ni de mener des actions de répression ».

 

L’historienne Anne Morelli, directrice adjointe du centre interdisciplinaire d'étude des religions et de la laïcité à l'université libre de Bruxelles, estime que les associations antisectes lui apparaissent comme « des groupes de gens inquiétants », stimulés, par le fait des subventions, à « créer ou mettre en valeur des scandales ». Elle a bien défini la situation : « Ce sont des gens qui sont braqués sur un problème et essayent de dénicher partout leurs ennemis. Alors je pense que c'est assez inquiétant qu'ils soient subventionnés pour faire la chasse aux sectes. ».

2938685282_2ec0da1c1a.jpgCette pratique regrettable du fichage ressemble à s’y méprendre à l'ordonnance du 28 février 1933 publiée par le gouvernement du Troisième Reich dont Hitler était le chancelier, et qui établissait une liste de sectes interdites au nom de « la protection du peuple et de l’État ». Cette ordonnance visait à protéger non seulement la santé physique du peuple allemand mais aussi sa santé spirituelle. À quand les camps de concentration pour ces « déviants », ainsi que pour tous ceux qui osent penser différemment et ne font pas partie de la société stérilisée que nous avons constituée ? Essayons-nous d’imiter le régime nazi ? 

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