Le 17 novembre 2011, une centaine de faucheurs volontaires d'OGM ont bloqué les accès d'une usine Glon Sanders qui fabrique des aliments pour les animaux à Saint-Gérand, dans le Morbihan, en réclamant l'arrêt des importations d'OGM.
Un porte-parole du mouvement des faucheurs volontaires, Etienne Raphaël, a expliqué qu’ils réclamaient l'arrêt des importations d'OGM, car il y a d'autres alternatives alors que plusieurs millions de tonnes de soja transgénique rentrent par les ports bretons.
« Ces chimères génétiques imbibées de pesticides sont ensuite intégrées dans la chaîne alimentaire humaine par le biais des animaux d'élevage », a ajouté le collectif dans un communiqué, en déplorant qu'il n'existe pas d'obligation d'étiquetage pour les produits animaux.
Les manifestants ont bloqué toutes les entrées du site de production et empêché les 150 salariés de l'usine d'aller travailler, avec l'intention de rester sur place en attendant que le ministère ne réagisse. « D'un côté, on ne sait pas ce qu'on mange dans notre assiette, et d'un autre côté, à l'autre bout du monde, la production vivrière est stoppée pour cultiver des OGM en plein air en Amérique du Sud », a déclaré leur porte-parole Etienne Raphaël.
La direction de l'usine Sanders Bretagne a porté plainte pour « entrée par effraction dans l'usine et les bureaux » et pour le blocage de ses outils de travail et son directeur Christophe Chrétien affirme que les aliments pour animaux qu’elle produit « répondent à la règlementation en vigueur en matière de fabrication d’aliments » et qu’elle « fabrique les aliments que ses clients lui demandent », et qu’elle peut fournir, à la demande, des aliments avec ou sans OGM « en toute transparence » indique la direction, des manifestants ont pu constater ce matin que les étiquetages des aliments mentionnent la présence ou non d’OGM dans les aliments pour animaux. »
La majorité des faucheurs volontaires d'OGM ont été délogés le lendemain, a-t-on appris auprès de la gendarmerie, de la société et des faucheurs. Cette intervention était la première du genre sur le site de Glon Sanders à Saint-Gérand. Une action similaire avait eu lieu dans un entrepôt du groupe Cecab à Saint-Allouestre le 5 mai 2011.
Une fois de plus, nous constatons que Coluche avait bien raison lorsqu’il disait que si l’on ne consommait pas, on ne fabriquerait pas. Les éleveurs sont les plus coupables lorsqu’ils réclament cette nourriture OGM pour les animaux, et les vendeurs ne font qu’obéir aux lois du marché qui régissent notre « économie moderne » et détruisent la Terre et ses habitants.